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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 11:33
Par les temps qui courent, je suis souvent les fesses posées derrière le volant pour une heure en moyenne... le temps d'écouter en boucle, quelques demi-douzaines de fois, les informations diffusées sur France Info. Bon, je ne me plains pas du côté "en boucle", quand on décide d'écouter pareille radio, on ne peut pas s'attendre à écouter autre chose que "tout le temps la même chose" (ou presque).

Les exploits d'un espagnol sur un terrain de tennis parisien, le cancer d'un cycliste (camé assumé) à la retraite alors que d'autres s'apprêtent à se faire des mega-fix pour le tour de France, un avion qui a joué à cache-cache entre Rio et Paris (ça fait un peu plagia du dernier OSS117), des pertes d'emplois en pagaille, les grèves et autres protestations qui les accompagnent, une grippe cochonne et tout ce qu'on ne nous explique pas pour ne pas la craindre, le prix du lait, les marges exorbitantes de la Grande Distribution, les agriculteurs en colère, la bourse qui oscille entre "pas beaucoup" et "un petit peu", le score du leader rougeâtre des verts aux européennes et celui de notre président-chéri qui s'acharne à vouloir faire baisser toujours plus sa cotte de popularité... Rien de neuf sous le soleil timide de juin.

Au delà de toutes ces merdouilles brassées toutes le journée et remuées pour en extraire tout ce qu'il y a  de plus puant et de plus effrayant pour les auditeurs, je me suis demandée si, ce manque d'informations, de VRAIES informations bien expliquées tout comme il faut, n'était pas volontaire de la parte des journaux, radios et autres médias. Bah oui : Monsieur Bidochon pense qu'il va mourir s'il mange du cochon ! Pire encore, Monsieur Clampin donne raison aux agriculteurs parce qu'il pense qu'il va voir les prix baisser dans les rayons de son Shopi (depuis le temps qu'on lui parle de Pouvoir d'achat, il aimerait bien en voir la couleur).

Douce France, tu ne changeras donc jamais...
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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 11:26

Le Festival de Cannes, ça a l'air super sympa quand on le voit depuis la télé ou depuis les journaux. La vérité c'est que fréquenter la ville à cette période relève de la stratégie ou de l'expédition plutôt que de vacances ou de promenade de santé : il faut savoir à quelle heure arriver ou à quelle heure en partir pour ne pas se retrouver bloqué. Il faut savoir où se garer pour ne pas avoir à marcher des heures ni avoir à payer 3€ de l'heure son emplacement en parking souterrain. Il faut savoir que certaines people s'exposent volontairement et ne cherchent qu'à se montrer, histoire de prendre un bain de foule, de flatter leur égo ou même de mesurer leur côte de popularité : j'en veux pour preuve le jeune Julien Doré qui s'affiche affalé sur les pontons privés de Canal +. Alors ne nous laissons pas aller et résumons le vrai CANNES plutôt que celui qu'on nous dépeint comme un amas de stars, de soirées chics, de strass, de paillettes et de cinéma.

 

D'abord Cannes c'est une réel marché, une industrie même : des palmes représentées partout. De la barrière et bord de plage, en passant par les sacs des boutiques et les fanions, j'en suis arrivée à me demander si même le papier toilette du palais des festivals n'était pas couvert de monogramme en forme de palme d'olivier.

Ensuite à Cannes, on voit beaucoup de choses qu'on ne s'imagine pas et qui déroutent ou plutôt brisent quelques mythes. Les CRS qui s'écroulent après être restés debout, dans leurs costards super étriqués, des heures durant, sous un soleil de plomb pour la venue hypothétique d'un people ou simplement l'arrivée d'un gars qui a payé suffisamment cher pour se louer une Bentley, un costard D&G avec chemise à jabot du plus mauvais goût, une chambre au Martinez, une place (ou deux s'il a également payé pour les services d'une escort- girl bling-bling du plus mauvais goût aussi) et le service d'accueil VIP auprès de la ville.

 

On ne croise partout les Tarantino, Brad Pitt, Angelina Jolie ou Sharon Stone : ces gens-là se terrent dans leurs hôtels d'où ils se font habiller, maquiller (oui, même les hommes sont maquillés pour la montée des marches), coiffer et escorter jusqu'à la dite adresse. Ils ne se déplacent qu'en voiture : pas toujours les plus clinquantes, ni les plus officielles. Ils ne dînent pas dehors, sauf si contrat avec le restaurant en question. Alors, inutile d'espérer les croiser, les surprendre ou je ne sais quoi. Les people sont partout sauf là où on les attend.

Sur la Croisette, on ne voit pas que des plateaux de télé sur lesquels se déroulent des interviews, on ne voit pas que des gens connus, des belles tenues ou du glamour. Et non, la Croisette c'est comme partout : il y a plein de gens pour profiter de l'occasion. Des photographes prêts à immortaliser votre passage sur l'allée en front de mer, des miséreux qui vous réclament une pièce contre un « siouplé », des filles pas connues du tout qui causent en russe ou en un langage que je ne comprends pas qui se collent aux bras de vieux messieurs et aussi beaucoup de gens flanqués de contre-façons Dior, Chanel, Gucci etc. Dommage : un look, un style, ça ne passe pas par une marque mais plutôt par une attitude.

 

Dans le port, juste à côté du palais des festivals, on peut voir une belle brochette de yachts, proprement alignés : l'endroit où il faut être vu pour être considéré comme faisant partie de l'élite cannoise. A bord, mis à part quelques têtes connues de la télé ou quelques couturiers en « bonne compagnie », pas grand monde de people, beaucoup d'alcool et énormément de « chéri », « magnifique, superbe, j'adore » et de mots en anglais qui veulent dire la même chose (sauf qu'en anglais, ça fait mieux). Les yachts sont arrivés la veille de l'ouverture du festival, ont été loués par des gens qui veulent être vus à bord ou par des marques qui souhaitent se faire connaître. Ils ne quitteront pas le port sauf la veille ou l'avant veille de la fin du festival parce qu'il se dit qu'il n'y a plus personne de « très intéressant » à voir. Je ne sais pas encore, je vous dirai ça dimanche !

 

publié sur staragora.com

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 08:24

Le mois de mai est synonyme de France qui tourne au ralenti mais aussi de Festival de Cannes. Moi, ça m'énerve parce que j'aime pas le Festival de Cannes.

Ouais, j'aime pas tous ces trucs qui tournent autour de ce moment de festivités, d'abondance, de VIP, de Glamour, de strass, de paillettes, de pellicules etc.

J'aime pas le Festival de Cannes parce qu'il y fait toujours beau alors que la grisaille traine sur la quasi totalité du territoire.

J'aime pas le Festival de Cannes parce que les magazines féminins ne nous parlent que de régimes, de cellulite, de silhouettes élancées ou athlétiques tant dis que la télé nous inonde de stars toutes plus sublimes, minces où il faut, fermes comme il faut, bronzées comme j'aimerais l'être et qui portent tout ce que je ne pourrai jamais porter sans faux pli.

J'aime pas le Festival de Cannes parce que le mot « crise » raisonne et nous harcèle de toutes parts alors qu'on assiste à un étalage de beauté, de bon goût, de bijoux (et c'est du vrai), de robes (loin des contre façons) et de belles choses qui me rappellent que je ne pourrais pas boucler ce fichu mois de mai sans coup de fil du banquier si je succombe à la fois aux lunettes gold Ray-Ban, au maillot de bain Eres, à la robe Zadig et Voltaire et aux chaussures Louboutin.

J'aime pas le Festival de Cannes parce que, dans les soirées du VIP room ou de la Voile Rouge, même déguisée en « Miss 31 » ou en copié-collé du dernier numéro de Marie Claire, je n'aurais l'air que d'un vulgaire sapin de Noël posé sur une plage de la côte d'Azur, en plein mois de mai.

J'aime pas le Festival de Cannes parce que la grippe du cochon, le Darfour, le massacre des Tamouls ou le foot sont casés aux oubliettes durant 11 petits jours pour mieux nous revenir en pleine tronche, un peu plus tard.

J'aime pas le Festival de Cannes parce que Brad Pitt et Angelina Jolie sont beaucoup trop beaux, parce que Sean Penn et son adorable femme divorcent, parce que Johnny Hallyday, parce que Lætitia Casta, parce que Cantonna et beaucoup de jeunes femmes vulgaires et inconnues sous les flashs... le mythe de la VRAIE starlette serait-il mort ?

J'aime pas le Festival de Cannes parce que si on a le malheur de, partir quelques jours sur la côté à cette période, pour se changer les idées, à cette période : c'est le balais de hélicos, limo et bimbos à tous les carrefours.

En fait... J'aime pas le Festival de Cannes parce que la seule chance que j'aurais de monter sur ce maudit tapis rouge ça sera aux côtés de myriades de touristes, hors saison et sans doute pas sapée comme une people.

 

 

publié sur staragora.com

l'envoyée spéciale sur place : c'est moi !

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 09:23
Cher "gen",

Toi qui dînes, tous les soirs, le cul confortablement installé devant ta petite télé. Toi qui n'as pas loupé une miette  des actualités diffusées par ta petite fenêtre ouverte sur le monde. Toi qui trembles à l'idée de croiser la fièvre du cochon ou la tremblote du mouton. Toi qui n'as pas sourcillé quand ton présentateur fétiche a annoncé des émeutes suite aux massacres de tamouls. Je veux te raconter, ce que tu ne vois pas.
Oui, je veux te dire tout ce que tu n'as pas vu au cours des ces manifestations. Loin de moi l'idée de te décrire la violence qu'elle découle des mots ou des actes. Ta télé s'en est chargée pour moi et tu es devenu presqu'insensible à force de voir ces gens "colorés" pleurer ou réclamer.

On ne se rend pas compte des conséquences de ces manifestations, surtout quand elles se passent près de Barbès ou de Marx Dormoy, Paris 18ème, quartiers populaires.
Tu n'a pas eu la surprise de croiser 8 camions de CRS, en sortant du métro, d'être affolée par la vitesse à laquelle ils ont avalé les quelques centaines de mètres qui les éloignaient de La Chapelle. Tu n'as pas eu le plaisir des bouchons et du concert de klaxon. Tu n'as pas découvert les CRS postés à tous les carrefours, la police sur les trottoirs ou en arme, dans le métro. Tu ne t'es pas fait proposé, sans aucune crainte des forces de l'ordre à proximité, des Marloboro à 2,50€ le paquet, des jouets en plastique made in China, des marrons grillés sur un caddie de supermarché, du vrai faux Chanel, Armani etc.
Tu n'as pas entendu les "Aidez nous ! Aidez nous !" répétés avec conviction et une pointe d'exotisme, des heures durant. Tu te serais sans doute dit, en passant par là : "Paris 18ème... sans doute les sans-papiers ou quelques individus colorés, logés dans des conditions insalubres". Mais tu n'as pas reçu le tract qui explique le massacre des tamouls... un génocide même.

Cher gen, ne vas pas croire qu'une âme de soeur Emmanuelle ou de Georges Clooney, face au Darfour, me soit poussée sous la tête, pendant la nuit. Je me suis juste souvenue que ce soir, en dînant face aux informations du jour ou ce matin, ton séant posé sur les fauteuils du métro, les yeux rivés sur quelques journaux gratuits, tu entendrais (peut être) parler de ce boucan auquel j'ai assisté. Je voulais t'en parler, comme ça. Je voulais aussi que tu saches, qu'en levant le nez pour contempler le petit monde qui m'entoure, comme à mon habitude, j'ai vu les oiseaux chanter, les feuilles et les bourgeons sur les branches, un printemps bien installé en somme.
Tout ça m'a rappelé que toi aussi, une fois ta télé éteinte, ton journal plié-oublié, tu te dirais comme beaucoup d'autres : ainsi va le monde.

Au fait, c'est où la "Tamoulie" ?
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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 11:54

Ça fait des mois que cette histoire trotte sous sa tête. Elle l'empêche même de dormir parfois.

Son entourage y voit un début de sentiments pointer son nez alors qu'il s'agit de l'inverse : comment se séparer sans risquer de démolir un cœur, une âme ou une personne, toute entière. Pire que ça, les questions s'enchainent si vite qu'elles s'empilent et que plus rien n'a de sens : la bonne décision ? Trop tôt ? Trop tard ? Pourquoi je comment pour...?

Du mal à respirer, des angoisses nocturnes... comme si son instinct de survie lui rappelait qu'il fallait prendre le dessus et, enfin, se délester de ce poids qui nourrit son mal-être.

Chacun (ou presque) aura connu ou connait cet état qui nous pousse à « sauver nos fesses » alors que notre bonne et belle éducation  nous plonge sous des torrents de culpabilité (quand la famille ne s'en mele pas).

Chacun (ou presque) aura connu ou connait l'état qui précéde une rupture. Cette impression qu'on a d'être coincé au fond d'un sac en toile de jute et qu'il n'y a pas d'issue, si ce n'est, quitter quelqu'un qui aura partagé plus que notre matelas.

 

Ouais, tout ça pour ça...

 

Des jours, des semaines, des mois passés à séduire, à draguer, faire comprendre, envisager une approche, tenter une approche, se rapprocher tout court un peu, pas trop, SMSer, appeler, attendre la riposte, espérer, ne plus y croire, entendre sonner ou sentir vibrer alors que rien ne se passe, recevoir finalement, jubiler, réfléchir à la formulation, à ce qu'on va pouvoir dire pour faire à nouveau comprendre que...

Des heures, des jours et parfois même des semaines à rêver, à attendre, à ne plus manger, à ne plus dormir, à oublier l'essentiel, à zapper ses amis, à avoir une espèce d'angine, de grippe, de sinusite, de gastro qui nous envahit de façon chronique. Non ! Les symptômes ne sont pas rythmés par la fréquence des nouvelles de la « partie adverse ». On cherche à ne pas trop y croire, ne pas trop s'emballer, se tempérer, jauger l'ennemi, peser chaque mot, chaque phrase et on finit par voir derrière chaque expression une déclaration de guerre. Voilà, le mot est lâché : c'est la GUERRE ! Céline Dion avait évoqué un ballet, doucement inspiré par JJ Goldman, moi je parle d'un affrontement entre deux parties qui veulent la même chose et qui n'arrivent, que ponctuellement, à s'accorder, les premiers temps, comprennez avant que la relation ne soit déclarée en tant que telle.

Tant qu'on n'a pas, on veut, on en rêve, on y pense sans cesse, , on est obsédé, on est comme hanté, parasité, envahi, dévoré, contaminé par l'envie de posséder, de connaître, de découvrir et de faire subir à l'ennemi une part de nos tourments.

Et puis, enfin... l'affrontement prend fin et les ames sont apaisées.

Oui, mais quand on a, on s'interroge, on est mitigé, partagé, un peu déçu par ce qu'on découvre parce que les terres promises ne sont pas à la hauteur de nos espérances, parce que la vue n'est pas aussi belle que celle, en photo, sur la plaquette de présentation. Cet état n'arrive pas immédiatement après l'invasion des terres ennemies : il est plutôt question de prise de conscience. Un peu comme si, après avoir envahi la Gaule, Jules s'était dit : « Bah non, finalement, j'en veux plus de ce machin boueux. Le vin n'y est pas aussi bon et les femmes pas aussi belles qu'on le dit... ». Déroutant.

Alors, on se force un peu, beaucoup, parfois même, trop. On sent bien que rien ne vibre, rien de pétille, rien ne donne le tournis, le vertige ou de drôles de sensations qui nous rappelle qu'on est vivant, envouté, sous le charme... bref, que ça peut donner quelque chose d'explosif. A peine une étincelle, un vulgaire pétard humide plutôt qu'un spectaculaire tir de roquettes, de lumineux échanges de missiles au milieu de la nuit … La percevez vous, mon image ? Celle qui, un rien verdâtre, a illustré les journaux du 20h pendant les années 90's. Vous l'attendiez, vous l'espériez ? Elle n'est pas au rendez vous !

 

Alors, l'angoisse monte et les mauvaises excuses s'entassent au fur et à mesure que le temps passe. « Non, ce soir, j'ai piscine ! », « Hey, j'ai un ami en détresse, on annule, mais je te rappelle demain, sans faute ! ». Certains sont lâches, cherchent à faire comprendre ou envisagent une trêve presque brutale avec ses partisans sans oser l'exprimer à l'ennemi. D'autres verbalisent mais reviennent sur leurs décisions sitôt les premières larmes versées, au son de leur voix quand elle prononce l'immanquable « je suis désolé(e). ». Il faut savoir rester fort, droit, fidèle à ses décisions et surtout profondément égoïstes pour camper sur cette décision. Le plus facile et le meilleur moyen de se tenir à cette rigueur serait, peut être, d'impliquer une tierce personne (ou plusieurs) dans l'idée de la rupture : les conseils (plus ou moins adaptés) fusent, le soutien est là (parfois trop avec bilan etc.) et surtout on se sent obligé d'aller jusqu'au bout du dépôt des armes puisque l'honneur est en cause.

Finalement, il faudra bien respecter ce que nos sens nous poussent à faire : rompre, car cet état de panique est en totale opposition avec notre bien être, nos envies et notre conception de la vie. Il en va de la survie d'un individu, ou plutôt de sa santé mentale.

C'est cela même, il en va de notre instinct de survie.

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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 12:13
Ces jours où...
où... Le réveil sonne et qu'il te semble avoir posé la tête sur l'oreiller, une demi-heure plus tôt.
où... Tu n'arrives à ouvrir les yeux que beaucoup trop de temps après l'heure ultime qui te permet d'arriver sur ton lieu de travail avec une allure à peu prêt présentable.
où... Tu as mal au crane d'avoir trop ou mal bu, la veille alors que tu ne voulais pas sortir.
où...  Il règne la salle de bain pénuries de shampooing, savon et dentifrice.
où... Le café et toute forme de nourriture solide ont déserté la cuisine.
où... Tu files tes collants (ou troues tes chaussettes).
où... Tu casses ton lacet (ou fais dérailler la fermeture éclair de tes bottes).
où... Le métro t'annonce un "incident voyageur d'une durée indéterminée".
où... Le distributeur de cash du coin et toi avaient en commun le fait d'être à sec.
où... Ton boss t'annonce qu'il souhaite faire le point sur certains dossiers... ceux que tu avais rebaptisé "X-files du placard perdu".
où... Tes collègues sont d'humeur joueuse... mais c'est ta tête qui fait office de punching-ball verbal.
où... Les petites contrariétés en tout genre s'accumulent depuis le lever alors qu'il n'est pas encore 11h.
où... Aucun interlocuteur n'est décidé à te répondre, ou alors, après une trentaine de minutes d'attente, à écouter un "easy listening" téléphonique du plus mauvais goût.
où... Tu ne te sens pas productif, pas efficace, pas motivé(e) alors que ton voisin entre dans ton bureau, dansant la gigue pour cause de gros contrats enfin signés.
où... Ton plat favori est au menu du jour et que... bah désolé, y en a plus...
où... Tu te dis que c'est dommage d'avoir des goûts culinaires si communs.
où... Ta messagerie internet buggue : rien n'en sort, tout s'y entasse, tes contacts s'impatientent et te demandent si tu as décidé de revenir au temps des pigeons voyageurs puisque tu es condamné(e) à  utiliser le fax.
où... Ton petit frère a diffusé des photos de toi sur le net (sur lesquelles tu es taggué(e) bien sûr), 3 ans, heureux (se), souriant(e), les fesses aux vents... aux vues des commentaires postés, personne n'en a perdu une miette.
où... Tu as rendez vous chez ton interlocuteur le plus coriace, surnommé pas tous le "cerbère" sauf qu'il a eu vent de ce petit nom et qu'il t'en croit l'auteur.
où... Tu trouves une note déposée sur ton clavier, signée du service informatique, te priant de cesser tes fréquentations sur les sites de rencontre un peu chaud et les téléchargement de vidéo XX. Ah ? il va falloir envisager de changer de mot de passe : Roger a encore frappé.
où... Tu regagnes ton domicile avec la tête toujours aussi lourde et une nausée en prime.
où... L'épicerie d'en bas de chez toi est exceptionnellement fermée jusqu'à demain.
où... L'ampoule des toilettes a claqué.
où... Tu patauges dans l'eau au pied de ton lit en allant te coucher : ah bah, non, ça n'avait pas séché !
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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 11:17
Une des particularités de ce qui se passe sous mon crane est la mémoire des dates. Pas celles des anniversaires des autres ou des bons moments passés, ça serait tellement simple. Non, un petit côté maso qui me pousse à ne pas oublier les dates les plus "traumatisantes" de mon existence, à une année prêt en tout cas.
On s'en moque, hein ? Bah non... parce que demain, 4 avril, ça fera exactement un an que j'ai déserté la rue du 14 juillet de Cayenne down town pour aller trouver asile chez mes logeuses préférées (si Yann et Loïc me lisaient... ils m'étrangleraient de les appeler comme ça).
Dit de façon caustique : ça fait un an que je suis SDF ou plutôt sans adresse propre.
On peut penser que ça a du bon de ne pas avoir à s'embêter avec les factures, les loyers, les impôts locaux et autres contraintes directement liées à un toit. Bah, ça me manque...
Et surtout ça me rappelle tout ce qu'il a fallu traverser pour en arriver là...
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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 10:53
Les petits défis qu'on se lance au quotidien ne nous rendent pas plus forts mais ils nous font tellement de bien. Monter les 3 étages qui nous ramènent chez nous plus vite que la voisine qui a préféré l'ascenseur, trouver la bouteille d'eau au pied du lit sans allumer la lumière, enfiler ses chaussures sans les délacer ou presque. Autant d'actes complètement inutiles qui nous font sourire ou qui nous donnent un petit sentiment de victoire.
Quand on était enfant, c'était autrement plus drôle de réussir à regarder une ampoule allumée le plus longtemps possible, rester presqu'une minute entière la tête plongée dans l'eau du bain ou sauter plus loin que d'habitude depuis les 5 marches du parvis de la maison. C'était encore plus plaisant quand on arrivait à ne pas se faire coincer par papa ou par maman paniqués par notre inconscience et presque fascinés par notre sens de la créativité en matière de bêtises : ils avaient beau expliquer et interdire le plus souvent, on recommençait en douce. Le défi était trop important pour le laisser en suspens. On finissait presque toujours par les zapper au profit d'autres pas forcément plus malignes mais toujours plus passionnantes à nos yeux de mômes.
Avec l'age et ce que certains appellent pompeusement "l'expérience", le niveau de difficulté et les enjeux changent : soutenir un regard, défier un supérieur hiérarchique (son boss), un aîné (la maitresse), ou un tiers détenteur de pouvoir (la police...). Une forme de plaisir grandit : celle de braver les interdits, comme de risquer de se faire prendre sans billet de train, les poches pleines de substances illégales, un rien éméché au volant, en léger excès de vitesse, en fraude au cours d'un examen, en farniente au boulot ou en train de faire le mur pour une soirée à laquelle on nous avez pourtant interdit d'aller. A chacun ses limites, à chacun ses défis selon nos âges et surtout nos courages respectifs. On se fait souvent peur, on s'amuse tout seul de nos exploits (qui n'en sont pas) puis on finit pas se reprocher (ou se faire reprocher) tout un tas d'inconsciences ou de folies.

On écoute, on constate, on s'amuse, on cirtique ceux des autres. Parfois, on en releève même en groupe ce qui donne souvent des résultats cahotiques : gros bobosn belles catastrophes, fou rires... et bizarement, des liens qui se resserrent ou des amitiés qui naissent.
les plus importants parmi ces défis qu'ils soient dignes d'un gosse ou d'une personne pleine de courage, c'est que ce sont eux qui nous font avancer pas à pas. ce sont eux qui nous rassurent ou qui nous prouvent ce que nous valons. simplement parce qu'on ne se sent pas si essoufflé que ça après avoir monté les marches 4 à 4 (en arrivant avant la voisine sur le palier) ou parce qu'on a pu soutenir le regard de quelqu'un et que, malgré l'angoisse coincé dans la gorge, les yeux qui nous piquent et les drôles de  signaux émis par notre estomac, on a tenu bon.
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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 22:33

Du fond de la boîte à bijoux,

Où je croupis depuis trop longtemps

Je me souviens de ce jour où

Avec toute la tendresse d'un homme aimant;

Il m'a posé autour de son cou

Qui n'est plus mien dorénavant

 

Tel est mon requiem, telle est ma prière,

Une dernière fois te rendre fière,

que tu m'exhibes et que je brille;

Pour qu'enfin mon chagrin s'enfuit.

 

Perdu dans cette boîte, sous d'autres entassés,

De tes éclats de rire je rêve encore,

Je ne suis plus qu'un objet de pitié,

Sinon honte, aux yeux d'un monde fort,

Perdu dans cette boîte au parfum de renfermé,

Je sens encore encore sur moi, ton odeur,

 

Tel est mon requiem, telle est ma prière,

Une dernière fois te rendre fière,

Briller de mille feux comme autre fois,

Je t'en supplie, ne m'oublie pas.

 

Égaré dans cette boîte, à l'évidence,

Chez le bijoutier, je n'irai pas,

Rien à faire, je hais cette accoutumance,

De toi me préférant abandonné là,

Dire qu'aujourd'hui, d'autres craquent pour toi,

Éclats de nougatines sur ta peau chocolat.

 

Telle est la complainte du collier oublié,

Qui a été choisi, offert, aimé,

Parce que rare et occasionnel,

Et pourtant je te rendais si belle.

 

Ah oui devenir légendaire,

Au seuil des siècles charlatans,

Je ne suis qu'en pâte de verre,

Cette simplicité, tu l'aimais tant,

Telle est ma peine, tels sont mes pleurs,

Pour retrouver le bon vieux temps.

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 16:53
Beaucoup de rencontres en peu de temps : les papilles encombrées par trop de saveurs.
Souvent les mêmes échanges, les même questions et les mêmes remarques qui résonnent. La même recette, tournée à la façon de certains ou à la manière d'autres.
Quasi toujours les mêmes gestes : "montre moi tes mains... ouah, tu as de longs doigts" et les mains se font face. Les individus se sourient, se souviennent, se racontent. Encore.  Comme ils l'ont fait quelques temps auparavant parfois même, la veille au soir. Ils apprennent sur l'autre et surtout sur eux-mêmes. Ils savent capter les signaux qui codent la séduction, l'ennui ou l'intérêt de la partie adverse. On sait doser l'essentiel : le sel, le poivre ou le sucre...
Ils se confient (un peu), ils testent (parfois), ils écoutent (à moitié) et feignent (souvent) un réel centre d'intérêt quant aux vantardises de l'autre. Tout ça ne veut, finalement plus dire grand chose : toutes ces mains frôlées sont douces et ont une bonne phalange d'écart, tous ces sourires suaves se veulent séduisants ou charmeurs et tous ces traits de caractère se font, bizarrement, échos, aussi aigre-doux soient-ils. On ose finalement innover un peu, mais pas trop : on teste des idées  un peu originales expérimentées auprès d'un public peu exigeant et averti, ou même des tours de main empruntés à d'autres sans vraiment donner de saveur innovante à cette recette qu'on connaît depuis des années mais qu'on n'avait pas remis à la carte, faute d'occasion.

Bon, comment savoir si on a gagné des étoiles ?
Fastoche... c'est comme la pâte feuilletée : on s'en fait tout un monde, mais une fois qu'on nous a expliqué le truc, on maîtrise son affaire.
Le premier rendez-vous sera suivi  de textos de remerciements doucereux (pour ces bons moments passés) dans lesquels seront "subtilement glissés" des propositions de prochaines fois plus ou moins relevées (pour les plus férus d'expérimentations sensorielles). Juste... un ou deux détails : c'est pas aux filles de les envoyer et les garçons prennent (presque) toujours leurs temps pour le faire. La pâte doit reposer : laissons lui le temps de monter. Comptez une demi-journée maxi pour savoir si la mayonnaise a pris. Au delà, c'est que vous êtes passées dans la catégorie copine, connaissance etc... un truc sympa pour dépanner mais rien de très goûtu.
La seconde entrevue, quand elle est accordée, se déroule, plutôt de nuit. Souvent plus longue, elle est surtout impitoyablement révélatrice quant à la suite de cette rencontre. C'est là qu'on osera corser les choses.

Quoi qu'il en soit, tout réside dans la première impression, un peu comme quand on déguste un plat : ce sont les premières notes qui sauront nous faire dire si on aime ou pas... inutile de chipoter en arômes doucement masqués et autres arrière-goûts.

Et oui, tout cela macère en plein cliché made in USA avec un premier rencart qui fait office de mise en bouche et un éventuel second (voire même un troisième) rendez-vous qui sert de plat de résistance (pour un premier baiser ou toute autre chose qui ne regarde que les personnes intéressées) ou, au contraire, de bon moyen de se conforter dans une première impression de fade... ou pire un "laisse tomber, on n'a pas les mêmes goûts" qu'on confiera à ses proches sans jamais vraiment donner suite ni même cesser de se donner quelques nouvelles. Un peu comme quand on parle de la junk food : on n'en est pas fan, mais on y revient parce que ça dépanne et que ça a un côté simple et sympa.

C'est drôle de se dire que finalement, tout tourne toujours autour des mêmes saveurs. C'est aussi effrayant parce que ça brise un peu de rêve et de magie. Tout se passe comme si, on se rendait à un rendez vous en s'attendant dejà à ce qu'on allait y trouver : un peu comme si en sortant diner dasn un restaurant, on choisissait son plat favori ; on l'apprécie toujours autant mais sait ce qu'on va trouver. On a l'impression d'avoir fait le tour des présentations et autres innovations gustatives qu'on pourrait lui attribuer.
C'est pour ça que les trentenaires parlent d'amour comme ils parlent de la cuisine de la cantine : ils l'évoquent comme s'ils avaient déjà goûté à tout. Comme si tous les plats se valaient ou comme s'ils avaient déjà fait le tour de toutes les améliorations possibles à apporter à toutes ces recettes rendues banales voire vulgaires par trop de repas pris sur le pouce. C'est un peu triste, vu de l'extérieur... mais quand on est en cuisine, je vous garantie  que chacun y va de son effort pour donner un peu plus de corps ou pour relever le tout : tout ce monde-là joue les grands chefs ou les blasés sur-étoilés, parce qu'on est tous mort de trouille à l'idée de foirer le soufflet ou la sauce qui a pourtant fait notre réputation. On craint d'être relégué au rang de vulgaire gargote parce qu'on a de plus en plus de mal à s'aligner sur la concurrence souvent plus novatrice et plus effrontée dans ses techniques comme dans ses saveurs, de nouveaux célibataires (plus jeunes, mieux conservés... et qu'on ne vienne pas me chanter cette histoire de meilleure soupe et vieux chaudron). La concurrence est rude et nombreuse, les innovations restent limitées et la confiance, qui devrait être gonflée par l'âge et les années d'expériences, semble finalement s'étioler.

Il faut savoir suivre le ton, les goûts et les attentes de chacun...
mais surtout, il est devenu difficile de se remettre de ses vieilles douleurs avec l'âge et que celles du coeur restent les plus longues à cicatriser.

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