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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 08:10

J'ai testé Angry Bird aux débuts des téléphones intelligents.

Aux vues de l'addiction plus que pittoyable que cela entrainait chez certaines personnes dont je tairais les noms, j'ai été dégoutée par ce jeu et j'ai laissé tomber.

Je veux dire que j'ai laissé tombé les p'tits zozios et leurs potes cochonnets verts... mais aussi l'idée de jouer à d'autres jeux.

 

Et puis...

 

 

Et puis, j'ai eu affaire à une étudiante que je voyais tout le temps le nez dans son téléphone...

Je la taquinais parce que je croyais qu'elle était facebook-addict ou qu'elle échangeait des SMS avec sa "super bande de potes du samedi soir".

Jusqu'au jour où j'ai découvert qu'en fait, elle jouait en cours...

Elle guettais l'heure, piaffait sur sa chaise puis se ruait sur son smartphone.

Elle souriait bêtement quand on lui posait des questions ou quand on la prennait sur le fait.

Elle souriait tellement bêtement que je crois que même quand mon fils ("Paulo" 2ans et demi) a fait une boulette et qu'il est pris la main dans le sac, il ne sourit pas aussi nunuchement.

Les pseudo-potes de classe m'en ont parlé en douce : elle joue beaucoup, elle se lève même la nuit pour ça... Elle se serait même séparée de son chéri à cause de ça...c'est ce qui explique qu'elle n'est pas capable d'être à l'heure où que ce soit (boulot, classe etc...)

Ooooooh p*tain ?

Ils me balancent le nom de cette e-drogue...

 

Alors...

 

Bah je me suis retrouvée arrêtée à la maison.

Paulo était obligé d'aller à la crèche pour laisser maman se reposer...

Et pour tuer le temps (parce qu'en ce temps-là, je ne maitrisais pas toutes les subtilités des chaînes en replay), j'ai téléchargé le jeu et tenté le truc.

Sympa.

Mon chéri n'est pas tombé aussi bas que la demoisselle évoquée plus tôt... enfin presque !

Et beaucoup de gens de mon entourage reconnaisse une forme de dépendance qu'ils qualifient de "ridicule".

Je cite un de mes collègues (un bien, pas un kiserarien) à ce sujet : "chacun dans son coin du lit à jouer, l'un sur sa tablette, l'autre sur son smartphone...on a l'air de quoi ? hein ?"

 

Et donc...

 

Aujourd'hui, je joue occasionnellement et ça me va.

Mais si j'écris cet article, c'est pour toi qui m'envoies quelques 30 demandes de vies supplémentaires par jour (et je n'exagère pas).

Pour toi, qui ne liras sans doute pas cet article mais qui se mures dans un jeu avec des p'tits trucs de couleurs et qui ne vois même pas qu'autour de toi, la vraie vie continue, avec ou sans toi.

 

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 08:52

Mon étudiant type est un petit gars gentil, qui picole plus qu'il ne potasse (mais bon, on ne peut pas tout faire correctement en même temps, non ?), qui ne pensait même pas avoir son bac et qui est finalement accepté dans l'école de ses rêves pour apprendre à fabriquer... devinez quoi ? ... de la bièèèère !

La vie n'est-elle pas "formidable", parfois ?

 

Le p'tit gars (qui a une bonne tête de plus que moi... ) désespère ne pas réussir à aborder une fille quand il n'est pas sous l'emprise d'une certaine dose d'alcool.

Je le sais parce que les filles de sa classe en gloussent à la pause et ne manquent pas de donner beaucoup (trop) de détails quand elles s'aperçoivent que je les regarde : leurs propos en ma présence, me choquent (oui, je suis toujours là,je remplis le machin qui sert de trame pour bien prouver que quand je suis en cours, j'enseigne des trucs utiles autres que des insultes en anglais ou un bon moyen de ne pas se faire rouler dans la farine par un marchand de voitures... ).

Le p'tit gars entre en classe peu de temps après...

Oui, mais là, je me souviens de ce que cette brochette de courgettes à frange + ballerines + sac Lonchamps pliage chopé dans une boutique de fripe m'a racontée plus tôt.

Comment ne pas se souvenir de ce qu'on a été, nous aussi ? Jeunes et cons ? Avec cette atroce impression que parfois on n'est pas au top sans une petite "aide alcoolisée" pour se détendre, pour se donner du courage, pour se faire chaud dedans, pour se faire tourner la tête, pour donner moins d'importance à ce qui est grave...

Que personne ne soupire ou ne hausse les épaules en lisant ces quelques lignes, parce qu'on a tous connu ce manque de confiance en soi !

 

M*rde, il en est là à 20 ans !

J'imagine qu'il rigolera de ça dans quelques années.

Non pas parce qu'il sera passé à autre chose, comme le disent certains de façon très prétentieuse... ceux qui ont trouvé ce qui leur convenait plus vite que d'autres, ceux qui vous rappellent de façon presqu'autoritaire que vous avez 30 ans passés et toujours pas de couches à changer, d'assurance vie, de Break, de Labrador, de collier de perles, de maison à VOUS, que vous vous rongez toujours les ongles, que vous portez toujours des Converse, que vous comprenez les expressions de d'jeuns (sans les utiliser pour autant, il y a des limites) que vous portez un parfum beaucoup trop typé ado (le même depuis 10 ans d'ailleurs), que vous aimez les couleurs, que la sobriété ne vous amuse pas, que vous n'avez pas de réelles opinions politiques à part "tous des pourris" ... bref, qu'il faut grandir, enfin ! Comprenez, qu'ils aimeraient bien que vous soyez ENFIN comme eux : des tas de crédits sur le dos, un chien qui vous empêche de partir en vacances et des gosses qui les enervent parce qu'ils gribouillent sur les meubles et/ou les murs...(au lieu de trouver ça joli)

Non, il n'en rigolera pas comme ça, parce qu'il ne sera pas pressé de plier sa vie vite-fait/mal-fait dans un cadre trop petit pour lui  comme pour ses envies de vivre et d'explorer.

Il en rigolera parce que la vie lui rappellera qu'il a toujours 20 ans dans un coin de sa tête... parce qu'il paniquera toujours si le téléphone ne sonne pas tout de suite après un rencard, parce qu'il se demandera s'il doit rappeler ou attendre que l'autre rappelle, parce qu'il aura toujours autant de mal à aborder les filles sans ses potes et/ou un peu d'alcool dans le sang, parce qu'il croira encore la Princesse de ses rêves, parce qu'il n'aimera toujours pas les labradors ni les breaks gris métallisés (parce que ça se revend mieux, que les défauts se voient moins que sur du noir et que c'est moins salissant que le blanc).

Non, il ne sera pas à l'étroit dans sa vie, dans sa tête ou dans ses envies...

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6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 09:10

Ils sont une famille de 4. Ils arrivent à la plage chargés comme des baudets.

Les parents et leurs deux enfants en bas âge.

Lui devant, en ronchonnant après le petit qui n'avance pas assez vite. Elle, plus loin derrière lui avec leur "grande", avançant d'un pas tranquille et serein.

 

 Ils s'appellent mutuellement "Papa et Maman" depuis qu'ils ont lu dans un magazine de psychologie à la petite semaine que ce type de dénomination mutuelle au sein de la famille permettait de recentrer les missions de chacun et favorisait la construction positive de la personnalité de chacun des enfants en percevant l'autorité et en prenant conscience de la vie de couple surtout lors des mésententes entre les parents... un beau sac de foutaises auquel ils s'accrochent pour être ce qu'ils croient représenter des parents modèles.

Bataille pour trouver le meilleur coin (un peu d'ombre mais pas trop).

Bataille avec la scéance de crème.

Bataille avec les lunettes de soleil et les chapeaux qui terminent au sol...

(Après tout ce qu'ils ont lu à propos des problèmes dus au soleil : il faut protéger les enfants !!

Eux ? Quedalle ! )

Bataille pour empêcher les enfants d'aller dans l'eau sans leurs kits brassards + bouée + matelas +bateau + tous-les-joujous-que-tu-voulais-quand-on-était-chez-le-marchand-alors-tu-vas-jouer-avec !

Bataille pour la disposition idéale de serviettes.

 

Elle, elle veut exposer son nouveau bikini et surtout le corps qu'elle s'est éreintée à avoir après ses deux grossesses. Enfin, elle aimerait. D'ailleurs, quand elle y pense, en contemplant son ventre, qu'elle tient bien rentré, alors qu'elle avance doucement dans les eaux claires, elle n'a jamais été aussi... "Mamaaaaaaaaaaaan". Elle se retourne : d'une seule voix son mari et sa fille l'appellent, elle pour venir jouer dans l'eau, lui parce qu'il est "débordé".

 

Lui, il n'avait pas envie de sortir sous prétexte d'un grand prix cet après midi mais bon, il faut bien sortir les petits et avec "Maman" à côté, impossible d'écouter ce qui se dit à la télé... il faut toujours qu'elle évoque des sujets pénibles quand il est occupé ! Alors après midi foutu pour foutu : autant aller se casser les pieds au bord de l'eau.

Il ne se met pas en maillot de bain. Quand on lui demande de jouer dans l'eau, il répond "non, vas voir maman". Cette flotte pleine de bactéries à la surface de laquelle se reflètent des volutes de crèmes solaires lui donne envie de vomir. Comment Maman peut elle les laisser aller se baigner là-dedans ? Elle ne se rend pas compte !

Il quitte à peine ses baskets. Quand un des petits court dans l'eau, il appelle "mamaaaaan" en soupirant, en faisant des grands signes qui veulent dire "tu as voulu venir ici avec les gosses, alors assume et surveille-les, espèce de mère égoïste qui cherche à aller faire quelques mouvements de brasses pendant que je me tue à essayer de surveiller TES enfants auxquels tu es à peine capable de donner une éducation correcte et qui refuse de m'obéir".

 

Elle ne voit pas tout ce que ce soupir et ses grands mouvements de bras veulent dire parce qu'elle sait qu'il se tue pour ramener de l'argent à la maison. Il le lui rappelle assez souvent. Alors, les gosses, c'est son affaire.

 

Pas de château de sable, ni de grandes éclaboussades en famille.

Pas de goûter les fesses posées dans l'eau, ni de petits dos dorés.

Pas de souvenirs de bons moments quand on rentre après une après midi pareille...

 

C'est triste hein ?

 

 

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 08:27

Depuis que je suis en âge de savoir ce que représente l'argent, j'ai compris qu'il y avait des choses coûteuses et d'autres beaucoup moins. On m'a aussi fait comprendre que le prix de ces mêmes choses était un indicateur indirect de leurs qualités, aussi peu objectives soient-elles.

 

Depuis que je suis en âge de comprendre en quoi consiste la mode (sans pour autant savoir en tirer partie), j'ai découvert les magazines qui dictaient ce qu'étaient les "must-have" et les "have-been"... voire même les "never-been" de ce qui est fashion. A force de patience et de lecture, j'ai aussi compris que ces tendances changeait aussi vite que la météo normande : ce qui avait été au top en Juin pouvait devenir ringard et nullissime en Septembre (ou en Juillet pour les moins "chanceux").

 

Depuis que je suis en âge de croiser les deux compétences précédemment expliquées, j'ai réalisé que certaines marques restaient omni-présentes dans ces bouquins qui font la pluie et le beau temps à Fashionista-city. Ces mêmes marques existent depuis des lustres et véhiculent l'image du luxe français, de part le monde entier. Souvent imitées sans jamais être égalées, leur image est ternie depuis peu par des espèces de petites médinettes qui pensent qu'en affichant une paire de boucles d'oreilles "Chanel", un sac à main avec LV en monogramme doré sur fond chocolat ou une paire de chaussures couvertes de "G", elles arriveront à bluffer... avec une veste limée de chez H&M, par exemple.

Je ne crache pas sur le choix de certaines... je crache sur ce qu'elles veulent faire croire aux autres mais surtout à elles-mêmes. Si elles ne comprennent pas le prix du luxe et se cachent derrière cette raison pour porter des contrefaçons, et bien qu'elles restent au niveau de ce qu'elles peuvent se payer.

 

Tout se mérite !

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 06:11
L'actualité des ces derniers jours est comme à son habitude, sordide mais pas au point de me donner envie de réagir, jusqu'à ce matin... En allant bosser, j'écoute souvent France INFO ou France INTER. Ce matin donc, j'entends le résultat des "votations" du Canton de Genève. Non que je ne m'intéresse à la politique helvète mais il y a de quoi se poser des questions.
En effet, le parti qui a remporté les élections est un parti d'extrême droite ayant basé sa politique de campagne sur une réelle xénophobie du petits français frontalier qui bosse sur Genève et ses environs. Toute la campagne du parti qui a remporté une majorité de sièges à l'assemblée (ne me demandez pas comme cela fonctionne en Helvétie) avait désigné les frontaliers comme principaux responsables du taux élevé de chômage sur le canton de Genève.
Rien de neuf au programme, donc.
Là où le bas blesse, c'est quand on connaît la méthode de diffusion de ce message : des affiches placardées un peu partout, des panneaux prévus à cet effet jusque dans les bureaux de douanes eux-mêmes. Autrement dit "dehors les Frauses" (<- c'est comme ça qu'ils nous surnomment).

Une chose est sure : ça fait froid dans le dos. Pire que ça, perso, ça me met en colère quand on sait que les français qui vont bosser à Genève le font après accord de tout un tas de monde après qu'une annonce ait été diffusée pour prouver qu'il n'existe pas d'individus aptes à remplir ces fonctions en Suisse même. Comprenez que nos voisins du Léman n'ont pas le personnel qualifié nécessaire, d'une part. D'autre part, pour l'avoir testé pendant quelques mois, travailler en Suisse signifie souvent être montré du doigt comme "le sale étranger". On en aurait honte d'être français, pour un peu, on prendrait, leur accent traînard et noeud-noeud.

Au delà de cette mauvaise foi criarde puisque ces p'tits suisses sont bien contents de nous trouver pour leur apprendre ce que c'est que le vrai vin (le fendant étant un immonde tord boyau), la vraie cuisine, la vraie mode ou pour bosser à tous ces postes dont ils ne veulent pas ou pour lesquels ils n'ont pas les compétences...
Ils sont bien contents de nous trouver, pas si loin de Genève pour ravitailler leurs frigo et autres congélateurs, pour s'habiller ou pour investir dans la pierre...

Non, on veut bien être gentils mais y a des limites.
Allez, les français en ont souvent autant vis à vis de ceux qui ont la peau un brin plus brune.




Bon sinon, la foire aux prix Nobel se termine sous peu... on a crée un prix Nobel d'économie même si Alfred n'en avait pas fait la demande par le biais son testament. Toujours pas de prix Nobel de Mathématiques : Mme Nobel n'avait qu'à pas fauter avec un pro des chiffres, des paraboles et autres intégrales ... elle ne se serait pas fait fouttre de hors, elle aussi !
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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 11:33
Par les temps qui courent, je suis souvent les fesses posées derrière le volant pour une heure en moyenne... le temps d'écouter en boucle, quelques demi-douzaines de fois, les informations diffusées sur France Info. Bon, je ne me plains pas du côté "en boucle", quand on décide d'écouter pareille radio, on ne peut pas s'attendre à écouter autre chose que "tout le temps la même chose" (ou presque).

Les exploits d'un espagnol sur un terrain de tennis parisien, le cancer d'un cycliste (camé assumé) à la retraite alors que d'autres s'apprêtent à se faire des mega-fix pour le tour de France, un avion qui a joué à cache-cache entre Rio et Paris (ça fait un peu plagia du dernier OSS117), des pertes d'emplois en pagaille, les grèves et autres protestations qui les accompagnent, une grippe cochonne et tout ce qu'on ne nous explique pas pour ne pas la craindre, le prix du lait, les marges exorbitantes de la Grande Distribution, les agriculteurs en colère, la bourse qui oscille entre "pas beaucoup" et "un petit peu", le score du leader rougeâtre des verts aux européennes et celui de notre président-chéri qui s'acharne à vouloir faire baisser toujours plus sa cotte de popularité... Rien de neuf sous le soleil timide de juin.

Au delà de toutes ces merdouilles brassées toutes le journée et remuées pour en extraire tout ce qu'il y a  de plus puant et de plus effrayant pour les auditeurs, je me suis demandée si, ce manque d'informations, de VRAIES informations bien expliquées tout comme il faut, n'était pas volontaire de la parte des journaux, radios et autres médias. Bah oui : Monsieur Bidochon pense qu'il va mourir s'il mange du cochon ! Pire encore, Monsieur Clampin donne raison aux agriculteurs parce qu'il pense qu'il va voir les prix baisser dans les rayons de son Shopi (depuis le temps qu'on lui parle de Pouvoir d'achat, il aimerait bien en voir la couleur).

Douce France, tu ne changeras donc jamais...
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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 11:54

Ça fait des mois que cette histoire trotte sous sa tête. Elle l'empêche même de dormir parfois.

Son entourage y voit un début de sentiments pointer son nez alors qu'il s'agit de l'inverse : comment se séparer sans risquer de démolir un cœur, une âme ou une personne, toute entière. Pire que ça, les questions s'enchainent si vite qu'elles s'empilent et que plus rien n'a de sens : la bonne décision ? Trop tôt ? Trop tard ? Pourquoi je comment pour...?

Du mal à respirer, des angoisses nocturnes... comme si son instinct de survie lui rappelait qu'il fallait prendre le dessus et, enfin, se délester de ce poids qui nourrit son mal-être.

Chacun (ou presque) aura connu ou connait cet état qui nous pousse à « sauver nos fesses » alors que notre bonne et belle éducation  nous plonge sous des torrents de culpabilité (quand la famille ne s'en mele pas).

Chacun (ou presque) aura connu ou connait l'état qui précéde une rupture. Cette impression qu'on a d'être coincé au fond d'un sac en toile de jute et qu'il n'y a pas d'issue, si ce n'est, quitter quelqu'un qui aura partagé plus que notre matelas.

 

Ouais, tout ça pour ça...

 

Des jours, des semaines, des mois passés à séduire, à draguer, faire comprendre, envisager une approche, tenter une approche, se rapprocher tout court un peu, pas trop, SMSer, appeler, attendre la riposte, espérer, ne plus y croire, entendre sonner ou sentir vibrer alors que rien ne se passe, recevoir finalement, jubiler, réfléchir à la formulation, à ce qu'on va pouvoir dire pour faire à nouveau comprendre que...

Des heures, des jours et parfois même des semaines à rêver, à attendre, à ne plus manger, à ne plus dormir, à oublier l'essentiel, à zapper ses amis, à avoir une espèce d'angine, de grippe, de sinusite, de gastro qui nous envahit de façon chronique. Non ! Les symptômes ne sont pas rythmés par la fréquence des nouvelles de la « partie adverse ». On cherche à ne pas trop y croire, ne pas trop s'emballer, se tempérer, jauger l'ennemi, peser chaque mot, chaque phrase et on finit par voir derrière chaque expression une déclaration de guerre. Voilà, le mot est lâché : c'est la GUERRE ! Céline Dion avait évoqué un ballet, doucement inspiré par JJ Goldman, moi je parle d'un affrontement entre deux parties qui veulent la même chose et qui n'arrivent, que ponctuellement, à s'accorder, les premiers temps, comprennez avant que la relation ne soit déclarée en tant que telle.

Tant qu'on n'a pas, on veut, on en rêve, on y pense sans cesse, , on est obsédé, on est comme hanté, parasité, envahi, dévoré, contaminé par l'envie de posséder, de connaître, de découvrir et de faire subir à l'ennemi une part de nos tourments.

Et puis, enfin... l'affrontement prend fin et les ames sont apaisées.

Oui, mais quand on a, on s'interroge, on est mitigé, partagé, un peu déçu par ce qu'on découvre parce que les terres promises ne sont pas à la hauteur de nos espérances, parce que la vue n'est pas aussi belle que celle, en photo, sur la plaquette de présentation. Cet état n'arrive pas immédiatement après l'invasion des terres ennemies : il est plutôt question de prise de conscience. Un peu comme si, après avoir envahi la Gaule, Jules s'était dit : « Bah non, finalement, j'en veux plus de ce machin boueux. Le vin n'y est pas aussi bon et les femmes pas aussi belles qu'on le dit... ». Déroutant.

Alors, on se force un peu, beaucoup, parfois même, trop. On sent bien que rien ne vibre, rien de pétille, rien ne donne le tournis, le vertige ou de drôles de sensations qui nous rappelle qu'on est vivant, envouté, sous le charme... bref, que ça peut donner quelque chose d'explosif. A peine une étincelle, un vulgaire pétard humide plutôt qu'un spectaculaire tir de roquettes, de lumineux échanges de missiles au milieu de la nuit … La percevez vous, mon image ? Celle qui, un rien verdâtre, a illustré les journaux du 20h pendant les années 90's. Vous l'attendiez, vous l'espériez ? Elle n'est pas au rendez vous !

 

Alors, l'angoisse monte et les mauvaises excuses s'entassent au fur et à mesure que le temps passe. « Non, ce soir, j'ai piscine ! », « Hey, j'ai un ami en détresse, on annule, mais je te rappelle demain, sans faute ! ». Certains sont lâches, cherchent à faire comprendre ou envisagent une trêve presque brutale avec ses partisans sans oser l'exprimer à l'ennemi. D'autres verbalisent mais reviennent sur leurs décisions sitôt les premières larmes versées, au son de leur voix quand elle prononce l'immanquable « je suis désolé(e). ». Il faut savoir rester fort, droit, fidèle à ses décisions et surtout profondément égoïstes pour camper sur cette décision. Le plus facile et le meilleur moyen de se tenir à cette rigueur serait, peut être, d'impliquer une tierce personne (ou plusieurs) dans l'idée de la rupture : les conseils (plus ou moins adaptés) fusent, le soutien est là (parfois trop avec bilan etc.) et surtout on se sent obligé d'aller jusqu'au bout du dépôt des armes puisque l'honneur est en cause.

Finalement, il faudra bien respecter ce que nos sens nous poussent à faire : rompre, car cet état de panique est en totale opposition avec notre bien être, nos envies et notre conception de la vie. Il en va de la survie d'un individu, ou plutôt de sa santé mentale.

C'est cela même, il en va de notre instinct de survie.

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 16:53
Beaucoup de rencontres en peu de temps : les papilles encombrées par trop de saveurs.
Souvent les mêmes échanges, les même questions et les mêmes remarques qui résonnent. La même recette, tournée à la façon de certains ou à la manière d'autres.
Quasi toujours les mêmes gestes : "montre moi tes mains... ouah, tu as de longs doigts" et les mains se font face. Les individus se sourient, se souviennent, se racontent. Encore.  Comme ils l'ont fait quelques temps auparavant parfois même, la veille au soir. Ils apprennent sur l'autre et surtout sur eux-mêmes. Ils savent capter les signaux qui codent la séduction, l'ennui ou l'intérêt de la partie adverse. On sait doser l'essentiel : le sel, le poivre ou le sucre...
Ils se confient (un peu), ils testent (parfois), ils écoutent (à moitié) et feignent (souvent) un réel centre d'intérêt quant aux vantardises de l'autre. Tout ça ne veut, finalement plus dire grand chose : toutes ces mains frôlées sont douces et ont une bonne phalange d'écart, tous ces sourires suaves se veulent séduisants ou charmeurs et tous ces traits de caractère se font, bizarrement, échos, aussi aigre-doux soient-ils. On ose finalement innover un peu, mais pas trop : on teste des idées  un peu originales expérimentées auprès d'un public peu exigeant et averti, ou même des tours de main empruntés à d'autres sans vraiment donner de saveur innovante à cette recette qu'on connaît depuis des années mais qu'on n'avait pas remis à la carte, faute d'occasion.

Bon, comment savoir si on a gagné des étoiles ?
Fastoche... c'est comme la pâte feuilletée : on s'en fait tout un monde, mais une fois qu'on nous a expliqué le truc, on maîtrise son affaire.
Le premier rendez-vous sera suivi  de textos de remerciements doucereux (pour ces bons moments passés) dans lesquels seront "subtilement glissés" des propositions de prochaines fois plus ou moins relevées (pour les plus férus d'expérimentations sensorielles). Juste... un ou deux détails : c'est pas aux filles de les envoyer et les garçons prennent (presque) toujours leurs temps pour le faire. La pâte doit reposer : laissons lui le temps de monter. Comptez une demi-journée maxi pour savoir si la mayonnaise a pris. Au delà, c'est que vous êtes passées dans la catégorie copine, connaissance etc... un truc sympa pour dépanner mais rien de très goûtu.
La seconde entrevue, quand elle est accordée, se déroule, plutôt de nuit. Souvent plus longue, elle est surtout impitoyablement révélatrice quant à la suite de cette rencontre. C'est là qu'on osera corser les choses.

Quoi qu'il en soit, tout réside dans la première impression, un peu comme quand on déguste un plat : ce sont les premières notes qui sauront nous faire dire si on aime ou pas... inutile de chipoter en arômes doucement masqués et autres arrière-goûts.

Et oui, tout cela macère en plein cliché made in USA avec un premier rencart qui fait office de mise en bouche et un éventuel second (voire même un troisième) rendez-vous qui sert de plat de résistance (pour un premier baiser ou toute autre chose qui ne regarde que les personnes intéressées) ou, au contraire, de bon moyen de se conforter dans une première impression de fade... ou pire un "laisse tomber, on n'a pas les mêmes goûts" qu'on confiera à ses proches sans jamais vraiment donner suite ni même cesser de se donner quelques nouvelles. Un peu comme quand on parle de la junk food : on n'en est pas fan, mais on y revient parce que ça dépanne et que ça a un côté simple et sympa.

C'est drôle de se dire que finalement, tout tourne toujours autour des mêmes saveurs. C'est aussi effrayant parce que ça brise un peu de rêve et de magie. Tout se passe comme si, on se rendait à un rendez vous en s'attendant dejà à ce qu'on allait y trouver : un peu comme si en sortant diner dasn un restaurant, on choisissait son plat favori ; on l'apprécie toujours autant mais sait ce qu'on va trouver. On a l'impression d'avoir fait le tour des présentations et autres innovations gustatives qu'on pourrait lui attribuer.
C'est pour ça que les trentenaires parlent d'amour comme ils parlent de la cuisine de la cantine : ils l'évoquent comme s'ils avaient déjà goûté à tout. Comme si tous les plats se valaient ou comme s'ils avaient déjà fait le tour de toutes les améliorations possibles à apporter à toutes ces recettes rendues banales voire vulgaires par trop de repas pris sur le pouce. C'est un peu triste, vu de l'extérieur... mais quand on est en cuisine, je vous garantie  que chacun y va de son effort pour donner un peu plus de corps ou pour relever le tout : tout ce monde-là joue les grands chefs ou les blasés sur-étoilés, parce qu'on est tous mort de trouille à l'idée de foirer le soufflet ou la sauce qui a pourtant fait notre réputation. On craint d'être relégué au rang de vulgaire gargote parce qu'on a de plus en plus de mal à s'aligner sur la concurrence souvent plus novatrice et plus effrontée dans ses techniques comme dans ses saveurs, de nouveaux célibataires (plus jeunes, mieux conservés... et qu'on ne vienne pas me chanter cette histoire de meilleure soupe et vieux chaudron). La concurrence est rude et nombreuse, les innovations restent limitées et la confiance, qui devrait être gonflée par l'âge et les années d'expériences, semble finalement s'étioler.

Il faut savoir suivre le ton, les goûts et les attentes de chacun...
mais surtout, il est devenu difficile de se remettre de ses vieilles douleurs avec l'âge et que celles du coeur restent les plus longues à cicatriser.

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 15:40
Pourquoi les célibataires normalement constitués (on parle pas des autistes là) sont ils toujours à découvert ?
Fastoche ... j'ai la réponse, ou plutôt des réponses...

D'abord le téléphone : entre le sms de rencart, de confirmation de rencart et les appels en boucles aux pottes/copines voire même aux parents (surtout quand on est une mamounette-papounet addict comme moi), le téléphone portable vous ruine ! Pis, tout le monde sera ok pour confirmer que NON, NON et nON MSN ne remplacera jamais un bon vieux coup de fil aux copines.

Ensuite, les sorties restau, petites bouffes chez les uns ou les autres, ciné, bar, boites, balades à droite ou à gauche etc... ça coute un max parce que pourquoi rester chez soi face à sa télé (sauf si cafard, grosse fatigue, taf en retard etc...) quand on peut se marrer à plusieurs et ailleurs. En plus, ça rend notre cocon encore plus... heu... cocoon !

Les mises à jour beauté.. comprennez esthéticienne (parce qu'en Guyane, contrairementà la France, on est obligé d'être impeccable toute l'année), shopping, ise à jour bijoux, maquillage et autres produits de beauté ou artifice qui ne nous rendent pas forcément plus belles, qui nous plombent le porte-monnaie et, bizarement, nous remontent le moral. Là, les mecs ne se sententpas concernés mais je leur rappelle que pour séduire une belle, ils doivent parfois leur faire plaisir alors... ça se vaut dans un sens !

Les repas : on manque souvent de courage pour se préparer un petit repas et les portions sont rarement prévues pour un seul individu... alors on mange dehors... et là... paf, encore un coup de bambou !


Ouais c'est pas un vie tout ça : on devrait avoir droit à des tas d'avantages monstrueux quand on est tretenaire et célibataire !

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 14:44
Je suis allée faire mes courses ce matin (passionant hein ?) et dans la file d'attente de la caisse je me suis adonnée à mon activité favorite : l'observation de mes semblables et mes laisser vagabonder dans mes pensées à leurs contacts. La dame devant moi, une dame métro d'un certain age, m'a particulièrement inspirée. elle avait un sac très ordinaire qu'elle semblait vouloir exhiber (enfin il m'a semblé)... Pierre Cardin était inscrit dessus comme d'autres (avec la même forme) Lancaster & compagnie.. une fiereté sans doute pour cette femme et j'en suis ravie pour elle.

Je paie mes ampletes et en tendant ma carte bleue (et surtout parce qu'elle n'est pas bleue), je me suis souvenue de certaines de mes ambitions alors que je terminais mes études. Toutes mes ambitions étaient ciblées : je cherchais à m'approprier des signes extérieurs de richesse et de réussites professionnelles comme sociales.

Alors c'est donc ça la vie ? Chercher à prouver à tous et à toutes qu'on a réussi, qu'on est quelqu'un ou que les gens de notre entourage ont réussi... finalement, même si on prétend se moquer de l'avs des autres, on finit toujours pas se progeter dans la tête de ses semblables pour s'imaginer ce qu'ils pourraient penser et, la plupart du temps, on s'attend tout de même à ce qu'ils nous reconnaissent ses formes de réussites (ou celles de nos enfants quand on a la chance d'en avoir).
Non, je ne décide pas en réalisant cela qu'il faut que j'aille vivre sur une ile deserte telle l'hermite. Je réalise plutôt que je reviens de là et que, petit à petit, j'aimerais pouvoir me détacher de ses signes extérieurs. Et puis de toute façon, tant qu'on ne cherche pas à prouver quoi que ce soit aux autres comme à soi-même, on entend de drôles de noms et on vous accuse de manquer d'ambitions... alors faisons avec maintenant que nous sommes prévenus.
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