J'ai découvert Margaux Motin, illustratrice pendant ma convalescence bras+coeur en Guyane. En même temps je découvrais le petit monde de Facebook, d'ailleurs.
J'ai tout de suite accroché : ses illustrations drôles et ô combien réalistes, les dialogues et autres commentaires qui accompagnaient ses illustrations. Tout ça me faisait hurler de rire.
Je découvrais qu'il existait des gens comme ça : drôle ET brillant ET jeune ET avec du goût... Admiration, quoi !
Je demandais alors Margaux comme "amie" sur Facebook. Quand elle a accepté, j'en ai dansé au milieu du salon, mon bras en mousse accroché autour du coup... Joie, joie ô joie !
J'ai découvert qu'elle était mariée pour de vrai, qu'elle avait un fille, pour de vrai aussi et surtout... qu'elle avait un an de moins que moi. Ah ? Mais moi, du haut de mes presque 31 ans, je n'avais ni mari, ni superbe appart dans Paris intra-muros, ni enfant, ni tenue ultra-féminine + escarpins griffés, ni métier trop passionnant-trop créatif-pour lequel on me payait une blinde. Non. Je n'avais que mon bras cassé, mon coeur brisé, mes amis pour rire et me laver les cheveux (parce qu'avec un bras cassé, c'est tout simplement pas du tout possible) et une petite-famille-chérie qui m'attendait "au pays"... (et en plus, rejet de la liste d'amis en réalisant qu'en plus, d'avoir tout ce que je n'avais pas, elle faisait un concours avec son pote l'illustrateur Paco sur le nombre de Facebookfriends)... Jalousie, donc !
Je continuais à suivre ses élucubrations aussi fidèlement que possible. J'adorais reconnaître ses illustrations autour d'un article, sur un pub ou même sur la couverture d'un livre.
Je déplorais qu'elle publie de moins en moins souvent mais n'ayant plus le temps, moi même de suivre ses histoires, le lâchais prise dans les aventures de Margaux Motin la géniale illustratrice à la vie si "tout parfaite"... Déni, oui !
Aujourd'hui, je me suis connectée sur son blog.
J'ai pris le temps de tout lire et de tout déchiffrer sur son dernier post.
J'ai appris qu'elle divorçait.
J'ai réalisé que sa petite-famille-chérie à elle aussi, pouvait connaître des moments difficiles.
J'ai surtout compris que personne n'était à l'abris de coups durs.
Méditez là-dessus, bande de donneurs de leçon !!