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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 10:53
Les petits défis qu'on se lance au quotidien ne nous rendent pas plus forts mais ils nous font tellement de bien. Monter les 3 étages qui nous ramènent chez nous plus vite que la voisine qui a préféré l'ascenseur, trouver la bouteille d'eau au pied du lit sans allumer la lumière, enfiler ses chaussures sans les délacer ou presque. Autant d'actes complètement inutiles qui nous font sourire ou qui nous donnent un petit sentiment de victoire.
Quand on était enfant, c'était autrement plus drôle de réussir à regarder une ampoule allumée le plus longtemps possible, rester presqu'une minute entière la tête plongée dans l'eau du bain ou sauter plus loin que d'habitude depuis les 5 marches du parvis de la maison. C'était encore plus plaisant quand on arrivait à ne pas se faire coincer par papa ou par maman paniqués par notre inconscience et presque fascinés par notre sens de la créativité en matière de bêtises : ils avaient beau expliquer et interdire le plus souvent, on recommençait en douce. Le défi était trop important pour le laisser en suspens. On finissait presque toujours par les zapper au profit d'autres pas forcément plus malignes mais toujours plus passionnantes à nos yeux de mômes.
Avec l'age et ce que certains appellent pompeusement "l'expérience", le niveau de difficulté et les enjeux changent : soutenir un regard, défier un supérieur hiérarchique (son boss), un aîné (la maitresse), ou un tiers détenteur de pouvoir (la police...). Une forme de plaisir grandit : celle de braver les interdits, comme de risquer de se faire prendre sans billet de train, les poches pleines de substances illégales, un rien éméché au volant, en léger excès de vitesse, en fraude au cours d'un examen, en farniente au boulot ou en train de faire le mur pour une soirée à laquelle on nous avez pourtant interdit d'aller. A chacun ses limites, à chacun ses défis selon nos âges et surtout nos courages respectifs. On se fait souvent peur, on s'amuse tout seul de nos exploits (qui n'en sont pas) puis on finit pas se reprocher (ou se faire reprocher) tout un tas d'inconsciences ou de folies.

On écoute, on constate, on s'amuse, on cirtique ceux des autres. Parfois, on en releève même en groupe ce qui donne souvent des résultats cahotiques : gros bobosn belles catastrophes, fou rires... et bizarement, des liens qui se resserrent ou des amitiés qui naissent.
les plus importants parmi ces défis qu'ils soient dignes d'un gosse ou d'une personne pleine de courage, c'est que ce sont eux qui nous font avancer pas à pas. ce sont eux qui nous rassurent ou qui nous prouvent ce que nous valons. simplement parce qu'on ne se sent pas si essoufflé que ça après avoir monté les marches 4 à 4 (en arrivant avant la voisine sur le palier) ou parce qu'on a pu soutenir le regard de quelqu'un et que, malgré l'angoisse coincé dans la gorge, les yeux qui nous piquent et les drôles de  signaux émis par notre estomac, on a tenu bon.
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commentaires

A
Entièrement d'accord avec ça !Tu as d'immenses talents d'analyse ... J'adore !Isabelle
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