Une de mes étudiantes m’a parlée d’une série qui lui avait plu : the L world, une série à propos de la communauté lesbienne à L.A. et tout ce qui l’accompagne.

N’y voyez pas une quelconque avance de sa part… elle sait simplement que j’aime les séries américaines un brin déjantée et elle pensait que cette dernière me plairait.

J’ai fini par me lancer dans la série en question.

Ouais, sympa et divertissant : on y apprend que la communauté lesbienne californienne est très libre dans sa façon de s’exprimer et de vivre, que tout le monde couche (un peu) avec tout le monde, que l’amitié est quelque chose de super fort et qu’elles se revendiquent lesbiennes haut et fort comme si être hétéro revenait à être « has been » ou à avoir complètement raté sa vie.

C’est un peu comme chez les hétéro quoi : l’amour et les relations humaines sont confuses parfois et surtout si tu ne réponds pas à leurs critères tu cloches, tu fais tâche, tu as loupé une étape… la différence majeure, dans the L world, c’est que tout ça se déroule  sans soutien-gorge ou en smoking blanc. J'exagère à peine...

A force de regarder cette série, on en finirait par croire qu’être lesbienne à L.A. c’est un monde facile et magique, dans lequel on ne s’ennuie jamais : les copines sont toujours là, toujours super bien sapées, super bien roulées, ambitieuses, batifolant dans la réussite professionnelle comme dans des soirées toutes plus branchées et plus classes les unes que les autres… à tel point que même leurs sœurs ou leurs mamans veulent virer leur de bord juste pour paraître aussi « cool »… pathétique de ce point de vue là.

Donc série sympa, pleine de clichés et de complications… rien de neuf sous le soleil californien sauf que là-bas, elles portaient les « it » vestes de smoking blanches de l’été européen 2011 dès 2005 !

Rien de déjanté non plus : je reste addict à Dexter, Docteur House et Weeds pour ce qui est de satisfaire mes besoins de rigolades décalées.

Je suis allée voir "X files, REGERATION".
L'idée ? se changer les idées devant un film où il ne sera question que d'extra-terrestres et de paranormal.
Erreur... grave erreur, ormis un pauvre pretre pédophile relié par l'esprit à une de ses anciennes victimes, la série est loin, au large, oubliée même.
Perso, je n'ai vu dans ce film qu'un éventail d'expériences morbides (et assez peu crédibles) et un bon moyen d'officialiser la relation Mudler-Scully qu'on savait sur le point de se faire depuis le dernier film où ils avaient failli... pis non parce que les méchants arrivaient.

Alors franchement, si on tente de rapprocher tristement nos héros de séries paranormales de leur public... j'ai les boules. Ouais, parce que ça veut dire qu'on va sans doute vouloir humaniser nos super héros.
A quand Supeman qui nous avoue un problème d'alcool, Wonder Woman et ses soucis entre 2 FIV ou Batman (moooon Batman) qui se fait traiter pour une depression.

Non, non et non, Monsieur et Madame Hollywood : on aime les "super" ou les autres têtes d'affiches de nos séries cucul précisement parce qu'elles ne nous ressemblent pas (ou de très très très loin... bah ouais j'ai rien d'Eddie Britt dans "Desperate Housewives" ou de Samantha dans "Sex & the city" non ?), parce qu'elles ne connaissent ni nos problèmes, ni nos tourmentes... alors laissez superman et sa culotte rouge( trop moche) et Batman dans sa Batmobile plutôt  que sur un VTT moins polluant, certes, mais tellement moins glamour... allez quoi, cessez de vouloir les rendre plus tristement commun que la normale.