Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Welcome !!!!

  • : La vie selon Carline...
  • : Bonjour à tous et soyez les bienvenus sur ce blog sans prétention si ce n'est celui d'être un peu déjanté et complètement mien.
  • Contact

CatÉGories

27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 12:49

 1ère partie

Celles qui vous parlent de « libération de la femme », ne savent sûrement pas que certaines semblent heureuses d’être dévouées corps et âmes à leurs familles. Et oui, chères féministes, certaines femmes sont des objets au milieu d’un mobilier souvent kitch, par envie et pas seulement par contrainte. Certaines sont même transparentes au point qu’on pourrait les prendre pour des laies de tapisserie à fleurs « collector » qui ornent les murs de leurs salons respectifs. Le pire, pour vous mesdames les révoltées du soutien gorge : elles refusent de changer quoi que ce soit !

 Je rencontrais cette femme alors que j’étais à l’apogée de ma période féministe. Avec du recul, je ne me souviens pas l’avoir envisagée comme une belle-mère. J’en parlais à mes copines comme de SA mère, détail qui donne à cette femme un côté « objet » ou peut être un refus complet de ma part de lui ressembler, un jour. Mon chéri du moment avait l’air de trouver mes élans féministes plutôt amusants. En bons étudiants, nous étions jeunes et insouciants. Nous avions du temps pour nos convictions et nos passions. Je voyais en lui un jeune homme discret et timide. Sa mère en avait fait un cauchemar pour la plupart d’entre nous : un assisté.

 Je passais le chercher, tous les dimanches soirs, pour rentrer à la cité universitaire. Je le déposais tous les vendredis soirs sans vraiment m’attarder chez ses parents. Nous passions nos semaines ensemble, entre nos appartements en collocation, les cours, les colloc’, les associations diverses et les soirées. Les week-ends étaient consacrés à la famille et aux amis d’enfance.

Un vendredi soir, alors que je le déposais devant la maison familiale, il me demanda de venir plus tôt le dimanche suivant afin que je puisse rencontrer ses parents à l’occasion de l’anniversaire de son père. «  Ce sera un petit truc simple, pas de cadeaux, juste une part de tarte et on met les voiles pour Lyon ». J’acceptais. Sous mes airs de féministe impassible, je n’en menais pas large. J’étais impatiente et morte de trouille. Cette rencontre hantait mon week end à tel point que mes parents me croyaient malade. Pour une fois, l’image que j’allais dégager m’inquiétait. Je voulais faire bonne figure tout en restant celle que mon petit ami fréquentait depuis quelques semaines maintenant.

Le dimanche en question, je sonnais à la porte de la maison en travaux. On m’hurla un « Entre ! » assez autoritaire. J’entrais donc. Je fermais la porte doucement derrière moi. J’étais au milieu d’une maison qui n’était pas tout à fait terminée et, pourtant, pas tout à fait en travaux. On m’hurla « On est là ! ». Je suivais la provenance de la voix. Je trouvais mon petit chéri affalé sur un des canapés, tout comme son frère et son père. Ces deux derniers levèrent les yeux dans ma direction, m’observèrent des pieds à la tête et grommelèrent ce que je supposais être une vague « bonjour ». Je les saluais à mon tour et souhaitais un bon anniversaire au père qui esquissa un vague sourire avant de retourner à son émission de télé. Personne ne me portait la moindre attention. Gênée, je leur dis que j‘allais poser mes affaires dans l’entrée. Toujours pas de réponse. En accrochant mon manteau et mon sac prés de la porte d’entrée, j’entendis du bruit dans la cuisine. « Sans doute la mère » pensais-je. J’allais à sa rencontre. Elle disposait des bougies sur une tarte maison. Ses mouvements étaient calmes et posés. Je lui lançais un timide « bonjour ! ». Elle leva la tête, me sourit et répondit à mon salut d’une façon tout aussi calme. Elle ne disait plus rien, elle continuait à préparer son goûter d’anniversaire. Je lui proposais mon aide. Elle répondit sèchement : « Non, allez rejoindre les hommes au salon, je vous rejoins quand tout est prêt. ».

Au salon, les mâles étaient affalés de toute leur longueur sur des canapés. Ils commentaient leur programme de télévision. Je ne voyais pas où m’asseoir. L’émission au centre de tous les intérêts était un feuilleton. Il devait être question d’histoires d’amour ratées. Visiblement, la femme avait tous les tords. J’essayais de suivre le cours du feuilleton en leur posant des questions. Mon unique réponse fut « Faut pas chercher à comprendre, cette nana est trop conne. Elle ne comprend rien. ». Mon féminisme et ma révolte étaient à vif. N’écoutant que mes principes de révoltée, je fis remarquer qu’une femme ne pouvait pas avoir tous les tords et que le héro avait sans doute sa part de responsabilité dans cette histoire. Les trois regards se braquèrent sur moi et en dirent long : mon avis était exclu, en leurs présences.

La mère nous rejoignit. Elle disposa les assiettes, les tasses puis la tarte sur la petite table, au centre des fauteuils. Elle eut droit à des « Pousse toi, j’vois rien ! » ou à des « Arrêtes de faire du bruit ! On entend rien ! ». Je grommelais : « Quand on ne fait rien, c’est toujours plus facile de critiquer. ». Aux mouvements d’yeux du père et aux grincements de dents du frère, je compris que ma remarque n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. J’étais contente de moi. J’avais gagné une bataille : j’avais fait entendre à ces machos que leurs remarques et leurs comportements étaient honteux. Les deux frères allumèrent les bougies (impatience : ils s’exécutaient de façon si méticuleuse et si appliquée). Personne ne chanta (frustration : quel était l’intérêt de fêter un anniversaire si on ne chantait pas « joyeux anniversaire »). Le père souffla les mêmes bougies en dix fois moins de temps qu’il n’en avait fallu pour les allumer (incompréhension : pourquoi avoir allumé ces bougies, au fond). Les frères tendirent des paquets au père qui esquissa un sourire, visiblement touché : « Merci mes grands. » dit-il en les embrassant. Le premier (l’aîné en fait) lui offrit un appareil photo numérique et mon chéri, l’imprimante correspondante. Je restais perplexe. Je savais que mon chéri était plutôt fauché et il m’avait décrit sa famille comme modeste. Les cadeaux me paraissaient donc plutôt coûteux. Mais j’imaginais de quelconques astuces pour obtenir des prix intéressants ou encore que la situation n’était pas si misérable qu’elle voulait le paraître.

Quand elle découpa la tarte, je fus interpelleé par des différences de couleur aux dimensions exactes des parts qu’elle découpait. Chacun y allait de son commentaire. Globalement tout le monde avait trouvé la tarte à son goût.

Au moment de prendre congé, j’assistais à un miracle : les deux autres s’étaient levés pour me dire au revoir. Je les croyais définitivement réduits à l’état de mollusques, pourtant !

 A SUIVRE
et suis désolée pour les fautes...
Partager cet article
Repost0

commentaires

R
Ah bravo !!!! Y'a pas de fautes (juste quelques accents mal placés mais y'a du vent c normal)Continue, continue, continue
Répondre